Compil' du confinement (2)
- BDAsgel
- 31 mars 2020
- 5 min de lecture
Mardi 31 mars 2020
16 jours de confinement, je commence à confondre les jours de la semaine alors avec un peu de retard voici la 2e compil’ du confinement ! Au programme : cinéma, peinture, photographie et autres… De quoi continuer à occuper votre confinement !
Encore une fois, n’hésitez pas à participer, partager la ou les œuvres qui rythment votre confinement et vous accompagnent dans le deuil d’une année universitaire bien trop écourtée.
· Des films pour s’évader :
Jonas de Christophe Charrié (2018, France) dispo sur Netflix

Pour ouvrir cette compil’ c’est Alizé qui nous recommande un film récemment découvert et adoré !
« Dans l’atmosphère apaisante du Sud de la France avec les couleurs chaudes et la belle lumière de Toulon, le film nous plonge dans le passé et le présent de Jonas, magnifique et torturé. On alterne entre son adolescence dans les années 90s avec son premier amour le beau et provocateur Nathan (joué par le magnifique Tommy-Lee Baïk) et son présent de trentenaire entouré de sexe et de violence. Le personnage de Jonas est portés par des acteurs (Felix Maritaud et Nicolas Bauwens) qui par leur jeu sincère et communicatif nous entraîne dans le film dès les premières scènes.
Ces dernières donnent le ton du film, nous laissant hanté par une question qui nous poursuivra jusqu’au dénouement final « Que s’est t-il passé dans son adolescence ?"
J’en parle à beaucoup de monde autour de moi en ce moment, ce qui est souvent le signe que gros coup de coeur ! Bon, j’ai pas réussi à convaincre mes parents avec mes explications hésitantes « c’est un film triste. Enfin pas triste triste mais triste beau. C’est un peu violent aussi.... Mais non pas violent sang .... genre ...spirale psychologique. (...) Mais je vous jure c’est beau et tout.(...) Non ? Vous voulez pas ?» ».
About Time de Richard Curtis (2013, UK)
C’est ensuite Alizée (oui avec deux « e » cette fois) qui partage son film préféré !
"C'est l'histoire de Tim (joué par Domnhal Gleeson), qui découvre à ses 21 ans que certains hommes de sa famille peuvent voyager dans le temps. Mais attention, ce n'est pas un énième film de science-fiction où le héros essaie vainement de sauver le monde.

Ici, on a affaire à une histoire d'amour. On parle d'Amour avec un grand A, de l'amour sous toutes ses formes et dans toute sa splendeur. On explore donc avec Tim l'amour fraternel, familial, amical, l'amour-haine, et son histoire d'amour également avec Mary (jouée par Rachel Mc Adams !!!).
En dehors du super casting (Domnhal Gleeson, Rachel McAdams, Bill Nighy, Margot Robbie, etc...) et de mon gros crush sur les deux personnages principaux, ce film est, à mes yeux une très belle histoire assez émouvante. Vous le trouverez peut-être gnangnan (et c'est votre droit, même si on est très TRÈS loin ici du classique téléfilm à l'eau de rose M6 je vous rassure!) mais il porte un joli message très positif et qui peut tous vous aider en cette période de confinement : "J'essaie de vivre chaque jour comme si j'étais délibérément revenu dans le passé pour revivre cette journée, pour en profiter comme du tout dernier jour de mon extraordinaire vie ordinaire".
La bande annonce pour finir de vous convaincre : https://youtu.be/7OIFdWk83no
· De l’art visuel, beau et saisissant :
L’œuvre d’un photographe chinois : 李曼曼 (limanman111)
Puisque Clotilde adore la procrastination, elle nous fait découvrir le travail de ce photographe chinois déniché sur instagram !
« Ses photos sont candides et étranges, simples paysages ou troublantes abstractions, entre absurde et prosaïque, entre rêve et humanité... certains de ses clichés, à base de flash et de peaux nues, me rappellent délicieusement Ren Hang (si ça ne vous dit rien foncez sur google ou l’article du BDA qui lui est consacré).
En bonus il y a aussi des photos de chiens et de chats. »


Lien de sa page : https://www.instagram.com/limanman111/
Rolla de Henri Gervex (1818, France)
Tableau qui nous fascine suite à quelques recherches virtuelles dans les collections du Musée d’Orsay, Rolla est monté de Bordeaux (où il est d’habitude conservé) à Paris pour l’exposition consacrée au critique Joris-Karl Huysmans. Alors avec quelques heures à tuer et curiosité débordante, Cyprien et moi (oui, c’est encore Claire qui compile les partages) sommes allé voir ! Voici donc nos réflexion, enfin surtout celles de Cyprien !
« Au delà, du fait que ce tableau est magnifique et a une composition des plus suggestive, il a une histoire intéressante. Lors de sa présentation en 1878 il fut refusée au Salon pour immoralité, non pas à cause du nu qui en est le sujet principal, mais parce que les vêtements au sol, en particulier le corset, laissaient comprendre que la jeune femme est une prostitué consentante et que la canne jaillissant des sous-vêtements était une métaphore de l'acte sexuel.
À son sujet Huysmans écrit « Dans ce dépoitraillé de costume, dans cette chemise au plastron et aux manches froissées, cet homme a grande allure et je vois dans cette fille éboulée, après des intimités haletantes, sur un lit, un coin de parisianisme et de modernité qui évoque en moi des souvenirs du grand et divin poète, Charles Baudelaire. » »

Pour ma part je reviendrais simplement plus largement sur l’exposition. Je l’ai trouvé bien mieux vendue qu’exécutée et scénographiée. Les tableaux sont beaux mais les critiques singlantes de Huysmans, comme ses éloges ne sont pas assez misent en avant. Le tout est donc assez inaccessible, dispersé dans trois ou quatre salles plus petites que les autres. Rolla vaut le coup mais c’est peut être le seul.
· De la musique ? pas seulement, une Comédie Musicale !
Hamilton : an American Musical de Lin-Manuel Miranda (2015, USA)

Si vous échangez plus de dix minutes avec Lucie, vous pouvez être certains qu’Hamilton arrivera tôt ou tard sur la table. Très (trop ?) enthousiaste, elle nous l’a donc vendue comme jamais !
« Dans Hamilton, Lin-Manuel Miranda raconte pendant 46 chansons toutes aussi géniales les unes que les autres, la vie d’un des pères fondateurs des Etats-Unis bien trop souvent oublié : Alexander Hamilton.
On suit alors le parcours de cet immigré orphelin des Caraïbes qui finira sur les billets de 10$ aux Etats-Unis.
Vous l’aurez compris, Hamilton c’est tout d’abord un concentré d'une partie de l'histoire américaine : de la guerre d’indépendance jusqu’à l’élection de Thomas Jefferson. Mais c’est un concentré d’histoire accessible et surtout ludique, tellement que Barack Obama l’a recommandé aux écoliers américains.
Mais au-delà de son synopsis incroyable et de son intérêt éducatif, ce qui fait la beauté d’Hamilton, c’est la façon dont cette comédie musicale est produite.
Si Hamilton a réussi à récolter 11 Tony Awards, c’est parce qu’elle bouscule les codes des comédies musicales. C’est une des premières fois dans l’histoire de Broadway, qu’une comédie musicale se penche vers un style musical Rap/R’NB. Mais ce n’est pas tout, Lin-Manuel Miranda, a décidé de prouver aux américains, l’importance de l’immigration et la place des immigrés dans l’histoire américaine. Pour aller au bout de cette idée, tous les rôles des américains blancs historiques tels que Washington ou Jefferson, sont joués par des comédiens afro-américains ou asiatiques. Hamilton c’est donc une comédie musicale engagée et révolutionnaire.
Vous l’aurez donc compris, Hamilton c’est à la fois de l’histoire, des chansons incroyables assez différentes des comédies musicales classiques et aussi et surtout la merveilleuse plume de Lin-Manuel Miranda qui croyez moi ne vous laissera pas de marbre. »
À découvrir très vite sur Spotify et autre plateformes de streaming musical !
Et voilà, notre deuxième compilation s’arrête ici ! À la semaine prochaine pour la suite !
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