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Love, Ren Hang à la MEP

  • Photo du rédacteur: BDAsgel
    BDAsgel
  • 28 août 2019
  • 2 min de lecture


Ren Hang

Love, Ren Hang


Maison Européenne de la Photographie

Du 06-03-2019 au 26-05-2019


La MEP propose une exposition inédite en France, présentant Ren Hang, artiste photographe chinois dans « Love, Ren Hang ».

Au travers de 150 clichés, le deuxième étage de la MEP nous offre une rétrospective du travail du photographe, exposant l’univers de l’artiste et sa méthode de travail très spontanée. En effet, un court documentaire nous apprend sa manière de photographier et de capturer les instants : à l’aide d’un petit Minolta, il joue avec ses modèles, les fait bouger et suit simplement son instinct afin de mettre en scène une situation particulière.


Ren Hang a commencé par prendre en photo ses amis à l’université, s’ennuyant dans ses études de marketing. Il y trouvera sa vraie passion et en fera sa principale activité, qu’il motive par ses envies et ses intuitions, essayant de se jouer de la censure chinoise qui l’accuse de pornographie. La photographie, pour Ren Hang, ce n’était pas une action politique : c’était plutôt la politique qui s’immisçait dans son travail à coup d’accusations et de censures médiatiques. La photographie, ce n’était pas tant un moyen d’expression comme un autre mais bien un exutoire face à la dépression ; qui l’a d’ailleurs mené à mettre fin à ses jours en 2017. Et pourtant, il incarnait la subversion dans une Chine répressive, de par son homosexualité mais aussi par la liberté d’expression qu’il s’arrogeait.

En réalité, on trouve en Ren Hang une certaine audace, qui l’amène à exposer les corps masculin et féminin de la même façon ; les mélangeant, les séparant, y combinant la nature et les émotions. Avec des mises en scène saisissantes et plus ou moins colorées, le photographe nous plonge dans un univers bien à lui, se jouant de la sexualité et du désir, des formes et des courbes. Avec ce rapport bien visible entre corps et nature, on se questionne sur la condition humaine en tant que sujet naturel. Les modèles posent avec des animaux, des plantes, de l’eau ; et c’est finalement un lien étroit entre pose statique et mouvement qui est ici articulée –par exemple au moyen d’une envolée de papillons autour d’un homme immobile.



Bien qu’il se soit attaché à dépolitiser ses photographies et à expliquer qu’il n’y avait aucune signification à en tirer, on peut aisément admirer la singularité de son œuvre dont l’objectif était finalement d’arracher un instant de vie pour en capturer le bonheur.


« Si la vie est un abîme sans fond, lorsque je sauterai, la chute sans fin sera aussi une manière de voler. »


L’œuvre de Ren Hang peut déranger, dû à son travail autour de la nudité. Quant à nous, elle nous a paru être un sublime moyen de redécouvrir la beauté du corps et son rapport à la nature.






Romane

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