top of page

Coco Capitán à la MEP

  • Photo du rédacteur: BDAsgel
    BDAsgel
  • 28 août 2019
  • 3 min de lecture

Coco Capitán


Maison Européenne de la Photographie

Du 06-03-2019 au 26-05-2019

Portrait

La jeune plasticienne et photographe a commencé son parcours universitaire au London College of Fashion avant d’intégrer le Royal College of Art. Dès l’obtention de son diplôme, le succès a été au rendez-vous, puisqu’aujourd’hui, à 27 ans son nom est déjà associé avec les plus grandes figures de la mode et du luxe.

via http://cococapitan.co.uk/

Gucci, Paco Rabbane,

Comme des garçons, Mulberry, la Maison Margiela,… autant de marques avec lesquelles elle a déjà collaboré. Si les œuvres qu’elle crée sont d’une grande diversité dans leur forme, elles visent toujours à exprimer la dualité du monde social et du monde rêvé par l’artiste. En cela, Coco Capitán nous entraine à sa suite, forçant la réflexion sur l’établissement des normes, la réalité des choses ou encore leur matérialité.








Exposition à la MEP 

BUSY LIVING EVERYTHING WITH EVERYONE, EVERYWHERE, ALL OF THE TIME


La MEP propose une exposition de près de 150 œuvres de l’artiste, retraçant le parcours de la photographe à travers plusieurs séries d’œuvres, elles-mêmes d’une grande variété : tableaux peints, photographies, textes ou encore installations d’objets. Les sujets traités par Coco Capitán nous donnent à voir sa réflexion sur la société de consommation, la conformité à un cadre normatif, le carcan dans lequel les individus semblent broyés, écrasés et qui n’est le fait que de l’ensemble de la communauté humaine. En ce sens, certaines de ses installations ne sont pas sans rappeler le Pop Art, notamment avec la représentation de la marque Coca Cola.

Une autre partie de l’exposition est consacrée à la représentation de sportifs olympiques de l’équipe de natation synchronisée espagnole. Sur ces derniers, pris juste après l’effort, l’on ne peut que constater la précision de la photographie, effectivement il suffit de s’approcher un peu pour remarquer les gouttes d’eau sur la peau des athlètes, mais également leurs petits « défauts ». Les images de ces corps ne sont pas retouchées. Sont laissées visibles les marques de blessures, les poils, les boutons, les vergetures. C’est le corps tel qu’il est vraiment qui est montré, sans filtre. Sans représenter aucune nudité, les modèles sont pourtant véritablement mis à nu. Leur corps est révélé sans aucune artificialité, ce qui tend à devenir rare parmi les images des corps qui nous sont quotidiennement proposées à travers les publicités, le cinéma, la pornographie,... La beauté des corps pris par Coco Capitan est toutefois évidente, c’est parce que ces corps sont réels qu’ils sont beaux. C’est dans leur simplicité, leur naturel qu’ils sont sublimés.

Une série de photos traduit l’attachement tout particulier de l’artiste avec la Chine qu’elle visite et connait depuis son enfance. En outre, une série d’aphorismes le plus souvent peints sur des toiles, ainsi que l’ensemble de ses carnets de notes et journaux intimes sont proposés. Ces derniers permettent de suivre la réflexion de Coco Capitan et le dédoublement de son personnage qui oscille entre la femme vivant parmi les autres humains et la femme poète qui s’interroge sur son existence.



L’avis de l’expert (L14)


D’un point de vue parfaitement subjectif maintenant, l’œuvre de Coco Capitán m’a semblé être un travail de déconstruction de la réalité, remettant en question les normes sociales que nous suivons comme des automates. Le but étant de permettre de prendre du recul par rapport aux actions de notre existence et de nous donner l’occasion de continuer à adhérer à ces normes ou bien de s’en écarter. En somme, l’œuvre de Coco Capitan participe d’une déconstruction des modèles pour parvenir et nous faire parvenir à une nouvelle construction du réel, qui lui est, et nous est propre.


Liens :


Nina

Comments


bottom of page